Non contents de courir après des chiffres inatteignables, les commerciaux des agences
CEAPC ne peuvent même pas compter sur la fiabilité des outils de pilotage pour traduire
en temps réel les fruits de leurs efforts pour le moins soutenus.
Bref, la qualité des outils
de pilotage est inversement proportionnelle à la pression subie par les salarié-es pour
les alimenter.
Pour faire vite, il faut donc appeler 80 clients par semaine, des clients qui avant venaient d’eux-mêmes. Il faut les recevoir (en physique ou par visio) pour mener des entretiens supposés patrimoniaux pour in fine leur proposer le(s) produit(s) phares de la semaine, quand ce n’est pas de la journée ! Il faut aussi penser à rendre compte de son activité à son/sa chef, qui lui-elle même devra rendre compte à son/sa chef, bref surtout rendre compte et ce jusqu’au 6ème étage : DAA, DA, DG, DR, membre du Directoire BDD et Présidente !
Mais selon Sud-Solidaires CEAPC, il est aussi fortement conseillé de tenir une double comptabilité de sa production puisque la déperdition est patente. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il faut faire la preuve des ventes réalisées qui se sont égarées (la confiance règne). Mais vous allez nous dire : « Comment justifier cette croissance exponentielle des efforts demandés ramenée aux récompenses toujours un peu plus sous conditions ? »
Le degré d’exigence en CEAPC est une notion à géométrie très variable à ceci près que lorsque vous travaillez en agence (indépendamment du poste et du statut hiérarchique), vous êtes suivi par devant, par derrière, sur les côtés et enfin par-dessus.
Dès fois que vous oublieriez pourquoi vous êtes là.
Ça va être long jusqu’à 64 ans et plus, non ? La demande de Sud-Solidaires CEAPC
est simplissime :
Diminuons le nombre de strates hiérarchiques dédiées au seul contrôle de la production,
Augmentons les producteur-trices pour partager les efforts et les fruits,
Diminuons drastiquement les outils de pilotage et fiabilisons-les.
Tellement simple, tellement basique, tellement possible.
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