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Dossier rémunération disponible avec les nouvelles mesures

ainsi que le dernier bilan social 2024

(accessible via l'onglet "actualité" ou "mémento")

QVCT : Qui Va Continuer à Trimer ?

EN TROIS ANS, LA QVCT A-T-ELLE AMELIORÉ NOS CONDITIONS DE TRAVAIL ? 

Les chiffres internes sont sans appel. Depuis des mois, voire des années, les arrêts maladie se multiplient, les burn-out se généralisent, les départs volontaires deviennent une solution de survie, la charge de travail est étouffante… et cela ne concerne plus seulement les conseiller·es de clientèle.  L’usure s’étend : techniciens, cadres, managers… tous niveaux de classification confondus, le mal-être est devenu un bruit de fond. Et dans ce contexte, la direction remet sur la table un accord QVCT quasiment identique à celui d’il y a trois ans. Un simple copier-coller, emballé dans un nouveau PDF.  Même structure, mêmes formules, mêmes promesses creuses : un véritable concours Lépine de mesures annexes. La seule vraie nouveauté, c’est la capacité de certains syndicats à vouloir encore y croire.

LA RÉPONSE ? TOUJOURS LA MÊME : « TOUT VA BIEN. » ET MÊME : « TOUT IRA ENCORE MIEUX SI ON NE CHANGE RIEN. »

Mais pendant que les salarié·es triment, la direction communique et invisibilise la dégradation des conditions de travail.  Et les syndicats réformistes ? Ils sortent leurs stylos ravis de « conclure un accord », même si celui-ci ne conclut rien d’autre que la reconduction de l’immobilisme. Le plus tragique, c’est que cette mascarade est devenue la norme. Quelques newsletters vitaminées, deux « cafés bien-être » et un siège ergonomique : voilà la potion magique censée guérir le malaise.  Pendant ce temps, les restructurations s’enchaînent, des emplois sont supprimés, des agences ferment, les plannings explosent, et les alertes en santé mentale se banalisent. Et quand on demande aux signataires ce qu’ils espèrent changer… certains bien inspirés répondent qu’il faut bien « jouer le jeu ».

LA QVCT N’EST PAS UN JEU

Ce n’est pas un exercice de communication. C’est une urgence sociale. C’est la santé physique et mentale de milliers de salarié·es. On ne joue pas avec ça. On la défend. Et vous, collègues, est-ce vraiment cela que vous attendez de vos représentants syndicaux ?  Des signatures faciles, pour des accords creux, pendant que vous, vous êtes de plus en plus usé·es ?  L’un des 3 syndicats signataire du nouvel accord a même lancé une enquête nationale sur la QVCT…une fois l’accord signé. Demander l’avis des salarié·es après coup, c’est un peu comme contrôler les passagers, une fois que le train est arrivé ! Chez SUD-Solidaires, on ne quémande pas une place autour de la table. On y vient pour dire ce qui dérange. Et tant qu’on ne nous écoute pas, on ne signe pas. La direction achète la paix sociale à crédit. Mais les échéances arrivent et la colère monte : pas dans les rapports d’activité, mais dans les esprits, dans les équipes, dans les silences de plus en plus lourds… Les salarié·es ont le droit d’être exigeant·es et de dire que ce n’est pas acceptable.

LES REVENDICATIONS DE SUD-SOLIDAIRES BPCE :

• Un dispositif de mesure systématique et transparent de la charge de travail, avec des indicateurs objectifs, suivis par les CSE.

• La fin des objectifs exclusivement quantitatifs et la mise en place d’indicateurs qualitatifs prenant en compte la satisfaction des clients et le bien-être des collègues.

• La prise en compte effective des alertes émises par les élus·es du personnel, relatives à la santé au travail.

• Une expertise sur le turnover des effectifs pour comprendre les causes précises des départs et mettre en place des mesures concrètes afin d’améliorer l’attractivité et la fidélisation des employé·es.

• Comme le prévoit le Code du travail, la mise en place d’un système fiable et infalsifiable de mesure du temps de travail (type pointeuse), notamment face au télétravail.

• De supprimer les dispositifs de mise en concurrence entre salarié·es, générateurs de risques psychosociaux.

• Le droit à un congés menstruel jusqu’à 12 jours sans perte de salaire.

• Rétablir le poste d’accueil afin de réduire le risque d’incivilités et la charge de travail.

Continuez à ignorer, à verrouiller, à faire semblant… Mais sachez-le, l’absence de dialogue social n’éteint pas la colère. Elle l’amplifie !

SUD-Solidaires BPCE, Syndicat Utile et Déterminé ! Rejoignez-nous.


Paris, le 1er juillet 2025

Quand la direction s’autocongratule ! Dans la revue de la mutuelle « Protection, Prévention, Santé » d’avril 2025. Page 19 : miracle ! On nous explique avec un aplomb olympique que BPCE “investit massivement dans la QVCT” pour… tenez-vous bien : “fidéliser les “améliorer la équipes”, motivation”, “réduire l’absentéisme ». Un chef-d’œuvre de storytelling RH. Un conte pour enfants… raconté à des adultes épuisé.es. Et personne n’a levé le doigt pour rappeler que la réalité, elle, est inscrite noir sur blanc dans les bilans sociaux. C’est donc ça, la nouvelle stratégie QVCT ? Raconter des histoires en externe pendant que la souffrance s’accroît en interne ? Chez SUD-Solidaires, on ne vit pas dans une revue. On vit dans les agences, les services, les directions, là où les salarié·es tombent, craquent, doutent,  partent. Quand la direction s’offre une page de pub, les salarié·es méritent une page de vérité.

SUD-Solidaires BPCE n’est pas le seul à tirer la sonnette d’alarme. Une enquête menée fin 2024 par le Syndicat national de la banque et du crédit (SNB), en partenariat avec le cabinet confirme nos constats. Sextant, Plus de 9600 salarié·es du secteur bancaire y ont répondu, tout établissements confondus : BPCE, Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale… Le résultat ? Un état de santé jugé “alarmant”, une pression liée à la digitalisation, au flex office, aux baisses d’effectifs, et un malaise qui touche toutes les strates des entreprises. Fait notable : le Crédit Mutuel s’en sort nettement mieux que les autres groupes. La preuve que des politiques plus respectueuses des salarié·es ne sont pas un rêve, mais un choix possible. Alors pourquoi BPCE s’entête-til à refuser les revendications de notre syndicat ?

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